Vous essayez de parler japonais mais vous avez du mal à former vos phrases ? Vous mettez un temps fou à réfléchir à ce que vous allez dire et vous en avez marre de passer pour un deux de tension ? Vous voulez parler plus vite comme, si vous parliez couramment la langue ?
Je suis aussi passé par là… En fait c’était peut-être pire… Étant d’un naturel calme et posé. Je ne suis pas trop du genre à parler vite. Mais parler vite peut-être un énorme avantage. Très utile et efficace, si vous cherchez à convaincre, à persuader, à motiver ou à vendre… Notamment aux entretiens, lorsqu’il s’agit justement de se vendre…
Dans les lignes qui suivent, je vais vous montrer pas à pas 3 techniques que j’utilise encore aujourd’hui pour booster mon débit de parole (et enfin arrêter d’endormir les gens).
Parler vite vs parlé lentement
L’expérience de 1976…
En 1976, les professeurs Norman Miller, Geoffrey Maruyama, Rex Julian Beaber and Keith Valone de « University of Southern California » ont mené une étude sur la relation entre la vitesse de parole et la persuasion. Ils ont réuni 2 groupes d’étudiants pour les convaincre que la caféine était mauvaise pour leur santé. Les résultats de l’expérience ont montré que les étudiants ayant écouté le même discours à un rythme de 195 mots par minutes ont été majoritairement convaincu. Tandis que ceux ayant écouté le même discours au rythme de 102 mots par minutes étaient moins convaincus.
195 mots par minutes c’est à peu près la vitesse la plus rapide à laquelle quelqu’un peut parler dans une conversation normale. Le message devient plus crédible et son effet est donc plus persuasif. Les étudiants ont également noté les intervenants.
Celui qui parlait plus vite fut créditer de qualité tel que :
- confiance en soi,
- intelligence,
- objectivité et
- compétence supérieur.
Alors ce que l’autre intervenant beaucoup plus fut crédité des qualités inverses :
- manque de confiance en soit,
- manque d’intelligence,
- manque d’objectivité et
- manque de compétence.
Plus vous parler rapidement, plus vous allez montrer de confiance en soi, plus vous allez amener de l’enthousiasme de la pêche et du dynamisme.
L’expérience de 1991…
En 1991, des études menées par Stephen Smith et David Shaffer montrant des résultats inverses… En effets, dans les années 80, d’autres chercheurs avaient montrés que la vitesse de parole boostait bien la crédibilité mais pas pour autant la persuasion. Lorsque quelqu’un parle rapidement il est en effet difficile de suivre et de prendre en compte tous les arguments.
Smith et Shaffer ont essayé de convaincre un groupe d’étudiant que l’âge légal de consommation de boissons alcoolisées devait être maintenant à 21 ans au lieu de 19 ans. Ils ont alternativement essayé de persuader un autre groupe d’étudiants que l’âge de devait pas être augmenté.
Ils ont utilisé 3 vitesses :
- rapide, (214 mots par minutes)
- intermédiaire et (182 mots par minutes)
- lente (144 mots par minutes)
pour convaincre les étudiants.
Les étudiants étaient en majorité contre l’idée d’augmenter l’âge légale de consommation d’alcool. Ceux qui ont écouté le message qui prônait l’augmentation de l’âge légale ont jugés :
- le discours rapide plus persuasif que
- le discours intermédiaire,
- le discours lent fut le moins persuasif des trois.
Alors que ceux qui ont écoutés le message pour le maintien de l’âge légal à 19 ans, ont jugés :
- le discours rapide le moins persuasif des trois.
- Celui donné à vitesse intermédiaire moyennement convaincant.
- Le message lent ayant été le plus convaincant des trois.
Alors comment examinés ces résultats ?
Quand les étudiants commencent à écouter un message contraire à leur avis. Un message lent leur permet de suivre les arguments, d’y réfléchir à de fournir des contre-arguments. Vous avez donc moins d’impact.
Si le message est donné rapidement, les étudiants ont moins de temps pour analyser les arguments et de contre argumenter. Ils donnent alors plus de crédibilité en se basant sur la rapidité de l’intervenant comme marque d’assurance.
Dans le cas inverse, lorsque les étudiants écoutent le message qui va dans leur sens. Ils sont d’accord avec le message. Par conséquent, lorsque le message est transmis (trop) rapidement. Ils n’ont pas eu le temps d’évaluer toutes informations et d’être en accord elles. Quand le discours est donné plus lentement, les étudiants ont le temps d’assimiler et de s’approprier les arguments en leurs faveurs. Ce qui rend le message plus persuasif. Intéressant ?
C’est sympa intéressant ces expériences mais ça me sert à quoi au Japon ? Je ne suis pas vendeur de voiture ?
J’avoue…
Comment utiliser ces résultats d’expériences ?
Lors de vos entretiens ou lorsque vous voulez convaincre quelqu’un que vous rencontrez pour la première fois. Il est hyper important de donner une première bonne impression. C’est toujours dans les première secondes d’une rencontre qu’on se forge une première opinion sur quelqu’un qu’on ne connaît pas. Sa façon de parler, son attitude, son sourire, tout compte. Parler vite sera un atout indispensable pour donner cette excellente première impression. Montrer que vous êtes sur de vous, intelligent, compétent, dynamique et enthousiasme.
Au contraire si vous parlez lentement il sera difficile d’effacer l’image que les autres auront de vous. Une fois que vous avez donné une mauvaise impression. Il est difficile de l’enlever. L’inverse se confirme également. Si vous donner une bonne première impression elle restera, même si vous faites plein de fautes et que vous parlez lentement par la suite (j’ai testé et ça marche).
Au contraire si vous essayez de convaincre quelqu’un que vous connaissez déjà et qui est déjà acquis à votre cause. Un collègue, un ami, un prof, de la famille, son boss, etc… Alors parler avec un débit plus lent montrera que vous avez pris votre temps. Que votre avis sur une question ou un problème ou que votre demande n’est pas un acte irréfléchi. Vous avez un point de vue posé qui montre votre « expertise sur la question », le problème ou la demande.
Le problème c’est que parler vite (surtout en japonais) ce n’est pas donné à tout le monde alors comment faire ?
Maintenant que vous avez vu l’intérêt passons à la pratique…
Astuce 1: pratiquer votre japonais tous les jours
Parler vite japonais ou toutes autres langues c’est une affaire d’habitude. Pour que cela deviennent une habitude il faut absolument une pratique quotidienne de la langue. C’est par la pratique quotidienne que vous atteindrez un niveau de langue fluide et quasi naturel.
A la question comment faire si je n’ai pas de correspondant, de prof ou d’amis à qui parler et avec qui pratiquer ? Utilisez votre imagination elle vaut mieux que tous les correspondants.
Faites-vous des « speeches » à vous-même, créer des dialogues imaginée des personnes ou des situations et joué comme un acteur jouerai pour préparer une scène de film ou de théâtre. Faites ça tous les jours et vous verrez à quel vitesse vous vous améliorerez.
Si vous pensez qu’on va vous prendre pour un fou. Vos amis et votre famille penseront que vous êtes un peu déranger du cerveau. Mais vous pouvez leur expliquer. Et s’ils ne comprennent pas, ils comprendront bien assez vite lorsque qu’un jour ils vous surprendront au téléphone en train de parler chinois avec le sourire aux lèvres (oui, pour eux vous parlerez chinois Parce qu’ils ne feront aucune différences).
Astuce 2: Apprendre par cœur les expressions courantes
Mon sempai (le noir qui parlait japonais) m’avait montré comment il faisait pour apprendre le japonais. Dans son processus d’apprentissage, il apprenait des expressions entières tirées de dramas et d’émissions japonaises qu’il intégrait. Cette technique est excellente pour parler plus vite.
L’idée c’est d’élargir son vocabulaire et d’apprendre de nouvelles expressions par cœur. C’est possible en les répétant à haute voix le plus rapidement possible. En les répétant, elles collent au cerveau. Ça devient beaucoup facile de les ressortir et de les réutiliser sur commande à vitesse souhaité. Vous pouvez apprendre des phrases entières par cœur. Et si vous êtes courageux. Vous pouvez mémoriser des textes entiers en japonais et les jouer comme un acteur…
J’ai utilisé encore et encore cette technique pour préparer et passer mes entretiens au Japon…Résultat ? J’ai trouvé un emploi en 3 mois sans avoir des connaissances énormes en japonais…
Astuce 3: penser en japonais
Je suis tombé sur cette astuce quand j’étais encore au lycée. Alors que j’étais en Angleterre chez un cousin pour chercher un job d’été me permettant de renflouer ma tirelire et de pratiquer l’anglais.
Travailler en Angleterre est un excellent moyen d’augmenter son niveau d’anglais. Même si ce n’est que pour quelques jours. L’anglais et toutes les ressources disponibles dans cette langue sont tellement utiles. Aujourd’hui je parle anglais 40% du temps, japonais 57% du temps et le français 3%. Je lis anglais 85% du temps, français 12% et japonais 3% du temps. J’écris 55% du temps en anglais, 40% en français et 10% en japonais. Je ne serai pas ici au Japon sans parler anglais… Si vous ne parlez pas anglais, alors il est URGENT d’y remédier que ce soit pour venir au Japon ou rester en France c’est CAPITAL pour votre développement personnel… Pour en revenir à notre découverte.
A l’époque il était possible de trouver un job à la journée. Il fallait « juste » se pointer à 6 heures dans les agences d’intérim local. Vu qu’elles étaient dans des coins reculées il fallait partir de la maison à 5 heures et aller attendre le JOB (= Just Over Broke). Bien que ce fût l’été, étant du côté de Manchester il faisait parfois en dessous des 10 degrés le matin. Ca les cailles quand vous n’avez pas anticipé et pris de manteau avec vous.
Comme partout, il y a les bons et les mauvais jours. Les bons jours ça paie. Vous vous retrouvez dans un minibus en route vers le travail. Les mauvais jours vous vous retrouvez dans le bus à rentrer au bercail avec votre dépense en bus aller-retour-aller sur les bras. Pour encore venir ressayer le lendemain. C’est l’un de ces mauvais jours en regardant les DVD de mon cousin. Entre le énième Bruce Lee (mon cousin en avait une belle collection) et Armageddon que l’idée m’est venu…
Le concept
Pour parler plus vite, au lieu de penser en français et traduire en anglais dans ma tête pourquoi ne pas penser directement en anglais ? Cela réduirais par 2 sinon plus mon temps de réponse, m’économiserai en réflexion et me permettrai de faire plus « fluent ». Si je pouvais répondre tac-o-tac ce serait l’idéal. L’idée de génie au quelle tout le monde à au moins penser au moins une fois…
L’anglais
Quoi qu’il en soit étant temporairement sans emploi, je le suis essayer à éliminer toutes penser en français.
Au lieu de penser : j’ai la dalle, je pensais « I’m hungry » (aujourd’hui je penserai » I’m starving « )
Au lieu de penser : je dois trouver un job avant la fin de l’été, je pensais « I must find a job before the end of summer« .
Au lieu de penser : Bruce Lee est trop fort, trop rapide, trop puissant. Attends je vais le revoir cette scène de fou. Je pensais : « « Oh MY GOOOOD ! Bruce lee’s killing me bitch! He’s so fuckin’ fast, so strong, so powerful. Hold on dude, i’m gonna replay that fucking scene »… (Censured) => « Bruce lee is so amazing. He’s powerful, strong and so fast. Wait a second, I’m going to press review this scene. » (Light version)
Au début c’était difficile mais avec le temps et la répétition l’habitude c’est installée. Résultat, quelques années plus tard j’ai mais même plus avoir un 18 en épreuve oral d’anglais alors que je n’ai eu que 12 a l’écrit…
Le japonais
Lorsque que je me suis mis au Japonais. J’ai appliqué cette astuce dès le début. Elle ne m’a jamais déçu.
Au lieu de penser : j’ai la dalle, je pensais 「おなかすいた!」 (aujourd’hui je pense 「はらはったな!」 ou 「おなかぺこぺこ」 )
Au lieu de penser : je dois trouver un stage avant la fin des vacances d’été, je pensais : « 「夏休みが終わる前に研修をみつけなあかん」.
Au lieu de penser : Bruce Lee est trop fort, trop rapide, trop puissant. Attends je vais le revoir cette scène de fou. Je pense : 「リーはすご過ぎる。技、強さ、速さ、力はんぱじゃない。やっぱりもう一回見ろ」(Light version). Censored version not disclosed.
En plus d’aider à parler plus vite, penser dans une autre langue vous pousse à penser différemment. Vous avez ainsi différents points d’attaques pour résoudre un problème ou une question qui vous fait piétiner en français. C’est magique.
Avoir une autre langue c’est posséder une deuxième âme.
Charlemagne
Le petit défaut caché
Le seul bémol c’est qu’en appliquant cette astuce vous serez probablement aussi nulle que moi en traduction et en version. Car lorsque que j’ai supprimé l’étape traduction dans ma tête, j’ai supprimé tout ce qui est traduction mot pour mot avec. Du coup, quand je pense en anglais, je cherche à me rapprocher le plus possible ce que qu’un anglais ou américain pourrais dire mais sans traduire faire de mot à mot et en arrangeant les bouts qui de phrases qui se traduisent mal. Bref je fais plus une adaptation que de la traduction. Idem pour le japonais.
Donc si vous voulez faire l’interprète ce n’est peut-être pas l’idéal à moins d’avoir un vocabulaire suffisant…
Conclusion
Parler vite vous permet d’être plus crédible auprès d’inconnues. Ça vous permet de persuader plus lorsque l’avis des personnes à qui vous parlez est contraire au votre (notamment lors des entretiens) et aussi lorsque vos arguments sont faibles (si vous n’avez pas beaucoup d’argument en votre faveur).
Parler lentement en revanche sera plus apprécier si les personnes que vous persuadez partage déjà votre avis. Laissez leurs le temps d’évaluer vos arguments et de se les appropriés.
3 astuces pour parler plus rapidement en japonais, anglais ou toutes autres langues :
- Pratiquer tous les jours à haute voix
- Apprendre des expressions par cœur et les réciter à grande vitesse.
- Pensez directement dans la langue
Voilà vous savez tout. Vous n’avez qu’à tester. Ca à fonctionner pour d’autre et pour moi. Ça marchera pour vous aussi !
C’est aussi simple que ça. Et pourtant seulement 5% d’entre vous le feront vraiment. Ferez-vous parti de ces 5% ?
Téléchargez le résumé de cette article et son plan d’action ci-dessous.
Au boulot.
Wilde.
Pour vous aider à bien démarrer ou progresser dans votre l’apprentissage du Japonais. Je vous offre ce livre, (normalement vendu 2,99), dans lequel j’aborde les 4 piliers pour apprendre le japonais en autodidacte.
Vous pouvez télécharger votre copie ici
Le truc c’est de lire, et ensuite d’appliquer.
J’ai essayé de rendre la lecture facile et le plus intéressant possible.
J’espère que cela vous permettra de passer à un autre niveau. Ayez confiance en vous!
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