Ça fait aujourd’hui 8 ans que je vis au Japon. J’ai encore l’impression d’être arrivé hier… sauf que maintenant je suis posé avec une famille et des enfants.
Beaucoup de choses ont changé en 8 ans. Je suis arrivé avec un iphone 3GS… maintenant, on est déjà à l’iphone X, avec le fameux AR (Augmented Reality) dont j’entendais parler en école de commerce.
Du coup, la plupart des japonais sont passés du téléphone 「ガラケー」(Garakéé) au smartphone. Il reste encore un certain nombre de téléphones à clapet. Mais globalement tout le monde a fait le saut.
Les métros japonais sont passés d’un conducteur et d’un agent à l’arrière (pour fermer les portes), à un seul conducteur qui fait les deux. Wow, vous me direz… mais pour le Japon, c’est un grand changement. J’imagine comment ça a dû être difficile de réaffecter autant d’employés.
Mes goûts culinaires ont changé. Quand je suis arrivé au Japon, j’avais du mal avec le tofu, et certains autres aliments. Aujourd’hui, j’en consomme normalement, et j’arrive même à apprécier certaines nuances que je n’étais pas capable de détecter auparavant.
À côté de ça et d’autres, il y a des choses qui prennent un certain temps à changer… comme le niveau de Japonais…
Avant-hier, je discutais avec un Français qui est installé au Japon depuis bientôt 10 ans. Lui aussi est arrivé en Working Holiday.
À son avis le constat est clair et net, son niveau de Japonais n’a pas beaucoup évolué au fil des ans. C’est un constat qui est partagé par un certain nombre d’étrangers…
Les raisons sont toujours les mêmes, famille, habitude, amis, zone de confort, etc. D’ailleurs il remarqua que quand a grandi en France, on entend souvent le Front National se plaindre que les étrangers installés en France ne parlent pas la langue après 10 ans, c’est inadmissible, etc…
Mais ce que 99% des gens ne savent pas, c’est que vivre dans un pays étranger, avoir un travail, une famille, etc…. Ça ne demande pas une connaissance parfaite de la langue. Si vous arrivez à travailler, si votre patron est content de vous.
Le reste de vos interactions ne se fera pas nécessairement dans la langue du pays. Sans compter que travailler, ça fatigue, quand on a une famille, ou célibataire avec des amis étrangers et même japonais. On est dans une zone de confort. Le Japonais que l’on utilise est limité…
Tant qu’on n’apprend pas la langue activement, on ne développe pas son japonais. Quand on a un emploi au Japon, rien ne vous pousse à apprendre plus que ce que vous ne saventz, a moins d’être dans un environnement qui le demande.
Ou encore de prendre des cours de japonais après le travail… ce quasiment personne ne fait.
Ce que je veux dire c’est qu’apprendre le Japonais, ce, n’est pas une question d’aptitude. C’est une question d’environnement. Vous pouvez être en France ou ailleurs et apprendre plus de japonais, que si vous êtes ici.
Je pense que c’est vraiment important de saisir cela si vous voulez apprendre le japonais et le maîtriser à un certain niveau un jour.
Vous avez deux possibilités :
- Attendre d’être en école de langue intensive au Japon pendant 6 mois ou un an. Si c’est votre choix, il faudra vraiment vous mettre, à 120% dedans, éliminer tous vos potes étrangers, et vous consacrez à la langue.
-
Commencer dès maintenant, là où vous êtes en construisant un environnement vous permettant d’apprendre et de progresser en Japonais.
À part, je ne vois pas autre chose… fac de Japonais, école de Japonais en France… d’après toutes les personnes que j’ai rencontrées au Japon qui suis passé par là, sont, en fait, passées par la 2e solution.
Lorsqu’ils étaient à l’école, ou en fac, il avait construit un environnement leur permettant d’être à fond dans la langue. Et c’est ça, en plus de leurs efforts , qui leur a permis de venir au Japon. C’est vraiment ça, plus que la fac de japonais ou l’école…
Parce que si vous regardez bien, il y a pas beaucoup de gens qui ont fait une école de japonais en France, ou une fac de japonais et qui ne sont pas au Japon…
Je dirais même si qu’il n’y a qu’une infime partie des élèves de ces filières qui arrivent au Japon. Le problème, ce n’est pas la filière en elle même je pense.
Le problème c’est que beaucoup arrivent en pensant qu’une fois inscrit, c’est fini. Ils iront au Japon et auront la vie de leurs rêves. Alors que la réalité est plus difficile… une fois inscrit il faut cravacher pour réussir… parce que les cours, la formation ne donne qu’une partie…
Le reste, vous devez l’apprendre par vous même, à côté des cours, à côté de vos partiels, à côté de votre travail ou petit boulot, en créant un environnement qui vous pousse à apprendre le japonais au quotidien.
Ce n’est pas mon avis, c’est juste une observation.
Aujourd’hui créer cet environnement est encore plus facile que jamais. La seule barrière qui reste, c’est le décalage horaire si vous habitez dans un coin isolé sans Japonais à proximité de chez vous.
Mais pour le reste, on a accès à tous les outils de communication que l’on aurait difficilement pu imaginer, il y a 20 ans et plus.
Quand j’ai commencé à apprendre le Japonais, je n’avais accès qu’à Skype et MSN.
Les SMS internationaux étaient hors de prix, donc pour communiquer, il fallait être à la piaule. Et de l’autre côté c’était pareil.
Je me rappelle avoir fumé la facture téléphonique plusieurs fois, après avoir passé des coups de téléphone au Japon…
À l’époque, dans les années 2000, je me sentais déjà privilégié en imaginant comment les aînées avaient fait sans Skype, sans SMS, (beeper ?) Papier à lettres avec timbres internationaux…
Mais aujourd’hui c’est encore plus fou. Plus besoin d’attendre d’être à la maison, vous pouvez faire du LINE, WhatsApp, Facebook Messenger, Hangout, Viber, Kakao, Instagram, Snapchat, SNOW, MMS, et autres… Instantanément.
Comme je le disais dans cet article, certaines japonaises utilisent Instagram comme outil pour se connecter avec d’autres et échanger la langue.
Ou comme carnet de route pour apprendre le français, tout en enseignant le japonais aux autres. Elles construisent un environnement qui leur permet d’améliorer leur niveau de français.
Vous avez des milliers de façons de le faire, vous devez simplement **trouver la vôtre.
Si vous faites ça, vous n’aurez pas de grandes difficultés pour venir au Japon.
Si ces sujets vous intéressent, vous pouvez télécharger le livre où j’ai publié : Apprendre le japonais sans passer par la motivation.
Le livre est téléchargeable gratuitement pour fêter mes 8 ans au Japon, et partager avec vous mon expérience de l’apprentissage de la langue.
Je prépare une version mise à jour, couplé à une version audio qui sera disponible Lundi 16 avril 2018. Pour ceux comme moi qui ne suis pas trop lecture. Ou si vous appréciez de faire autre chose en même temps, cette version est faite pour vous.
Voilà, tout cela pour vous dire, parmi tout ce qui a changé en 8 ans :
« Vous n’avez pas besoin d’attendre d’être au Japon pour apprendre le japonais et le maîtriser ».
n’a pas changé et restera encore valable pour longtemps…
Mais il faut passer à l’action et créer l’environnement qui vous permettra de soutenir votre apprentissage de la langue. Si vous faites ça, vous serez les premiers à être étonné des résultats…Avec tous les avantages que ça implique.
Bon courage et surtout, passer à l’action.
Peace & Action
(。•̀ᴗ-)و ✧
Wilde.
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