Vous êtes au Japon et vous avez un entretien ?
Comment ça se passe ?
Y a-t-il beaucoup de différence par rapport avec mon pays ?
Comment me préparer pour obtenir les meilleurs résultats ?
Ce sont quelques questions que je me suis posé en arrivant au Japon et ce qui suit sont des brides de réponses issue de mon expérience…
Les classiques
Bien se présenter
[dropcap_2] A [/dropcap_2] u Japon, plus que dans d’autres pays la présentation est cruciale. Vous verrez par vous-même sur place, tous les jeunes qui cherchent un emploi sont quasiment tous des clones. Ils sont habillés pareil vous en avez l’illustration dans les images des Conseils pour les agences de recrutement au Japon.
S’informer sur l’entreprise
C’est bateau mais INDISPENSABLE, c’est une tâche à ne jamais négliger on ne sait jamais. Il y a parfois des détails croustillant, des personnalités importantes ou des évènements marquant qui peuvent vous démarquer des autres candidats. Il faut les identifier et les notés juste histoire que cela reste frais dans la tête.
Repérer les lieux
Le retard n’est pas permis, si vous venez en retard et que vous n’êtes pas spécial pour le recruteur c’est que l’entretien est déjà fini avant même d’avoir commencé. Donc prévoyez tout et tout pour être EN AVANCE.
Soyez prévoyant
Parfois, à vrai dire assez souvent, il y a plusieurs interviewers, mais seulement un seul a pris la peine d’imprimer votre CV. Aidez-les en apportant avec vous des copies au cas où. Cela montre que vous êtes pro actif et que vous anticipez un minimum les problèmes.
Le cœur
Langues
[dropcap_1] Q [/dropcap_1] uel que soit ce que vous avez mis sur votre CV, préparez-vous à être interviewé dans toutes les langues. C’est-à-dire Japonais, Anglais et Français ou plus si vous avez d’autre langues sur votre CV. On ne sait jamais ce que l’on nous prépare cachez derrière les fagots. Faites en sorte d’étonner la galerie, de mettre le paquet. Même si vous êtes mauvais c’est justement pour vous l’occasion de progresser et de tester votre nouveau vocabulaire. Personne ne vous coupera un bras si vous vous trompez. Vous n’avez absolument rien à perdre.
Maitriser votre CV
[dropcap_1] C [/dropcap_1] ela vous parait évident de connaitre son CV. Mais savez-vous présenter vos formations, vos expériences de manière dynamique et attractive pour votre interlocuteur ? Votre Cv papier est avant tout un extrait compressé de votre expérience et de votre carrière, par conséquent il ne représente que les grandes lignes. Pour vous démarquer il vous faut les détailler de manière cohérente et logique mais pas seulement. Elles doivent montrer votre élocution, votre professionnalisme et votre sérieux.
Si vous foirez cette partie vous foirer tout. C’est la partie la plus importante, celle qui demande la préparation la plus soigneuse possible. Car tous les recruteurs vous demanderont au bout de quelques secondes de raconter votre parcours et s’ils voient que vous bégayer, que vous n’êtes pas sûr de vous, si vous les endormez avec un ton monotone ou si vous passez trop de temps sur les choses inutiles qui n’intéressent que vous. Vos chances seront réduites en miette face des concurrents plus vifs, plus précis, plus enthousiaste qui donne envie de collaborer avec eux.
Cependant ne soyez ni trop court ni trop long, surtout si vous avez du mal en anglais ou en Japonais. Car dans les deux cas, vos recruteur auront tout le loisir de vous poser des questions soit parce que vous avez oubliez un point. Ou parce que vous les avez perdus en court de route sur des points sur lesquelles ils n’ont pas accroché.
C’est une alchimie difficile à maîtriser, mais plus vous ferez d’entretien plus vous serez roder et à l’aise.
[highlight] Réussir un entretien c’est plus un processus qui s’inscrit dans le temps qu’un happening subit [/highlight] . C’est au bout d’un certain temps, d’un certain nombre d’entretien que vous comprendrez la mécanique, les coups de clés à donner, les résistances à abattre et le dosage précis d’huile à mettre pour que ça marche.
A moins que vous ayez une chance de malade vos premiers entretiens seront nuls à chier. Donc ne vous dites pas que tout est fini, parce que telle boite vous a refusé, mais au contraire que la partie ne fait que commencer ou continuer. L’important c’est de TOUJOURS donner son maximum et de ne jamais perdre espoir.
Retour d’expérience
[dropcap_1] P [/dropcap_1] ersonnellement j’ai fait absolument toutes les erreurs que j’ai citées plus haut. Toutes sans exception. Mais à chaque fois je donnais tout ce que j’avais donc je n’ai jamais regretté un seul entretien. Que ce soit chez Google, Chez Mizuho, Chez Citibank et autres j’ai toujours donné tout ce que j’avais. En fait, c’était très simple je n’avais rien à perdre.
Au début, c’est dur d’encaisser un échec (pour moi comme pour vous aussi j’imagine). J’étais dégoûté, je me voyais déjà travailler ici ou là. Cela rendais difficile la reprise de la recherche d’emploi. Mais à chaque fois je me remettais en question, et je testais quelque chose de nouveau.
Plus je passais d’entretien plus on me refusait et moins ça faisait mal. Je devenais résistant à l’échec. Plus je devenais résistant moins je mettais du temps à me remettre sur la voie.
Le seul problème qui restait c’était le doute.
Es-ce que je vais vraiment trouvez quelque chose ?
Et pour balayer le doute la seule solution que j’ai trouvé c’est de prendre grand inspiration de me dire :
[quote_left] C’est obligé je n’ai pas le choix ! [/quote_left]
J’avais reprogrammé mon cerveau de sorte que l’échec ne soit que les fondations de ma future réussite. Pour moi c’était comme passer en classe supérieur, comme passer le permis de conduire, comme si je cherchais un emploi dans mon pays en France, il n’y avait pas d’autres alternatives que la réussite de mon projet.
J’avais assimilé l’échec aux premières chutes d’un bébé qui apprend à marcher, d’un enfant qui apprend à pédaler, au première fautes d’un enfant qui apprends à compter, à lire, à écrire, à tout faire.
Notre parcours à tous est une succession d’échecs. Mais en grandissant nous l’oublions trop vite face à la peur. Cette peur qui nous emprisonne et qui nous empêche d’essayer. J’ai donc décidé de retrouver ce courage de bébé, cette inconscience d’enfant qui transformait tous mes rêves en réalité. Et ça à marché !
[highlight] Je pense que c’est cette mentalité plus cette pratique de test permanent qui a fait la différence. [/highlight]
Oula je suis partie dans un délire aujourd’hui, tout ça pour dire qu’il faut toujours garder espoir et persévérer. Tant qu’on n’est pas mort rien n’est perdu, il vous reste toujours 100% de chance. Il suffit juste d’apprendre de ses erreurs et de repartir à l’assaut.
Wilde
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Merci vous me rassurez dans mes recherches. J’ai même pas passé encore un seul entretien que je meurs de panique je suis totalement tétanisée, la boule à l’estomac, la peur de ce qu’on va pensé de moi c’est horrible comme sensation. J’ai jamais vraiment goûté à l’échec dans ma vie et j’ai beau me dire que j’ai rien à perdre en moi je sais que je vais tout perdre lors du premier refus.
Vos mots, vos paroles, tout m’a redonné espoir et courage j’ai envoyé une postulation et j’en prépare une deuxième. J’attends de pied ferme les téléphones. Encore merci, je relirai sans cesse cet artice.