Faut-il vraiment être bilingue pour travailler au Japon ?

Une des idées fausses du travail au Japon, c’est qu‘il faut être parfaitement bilingue en japonais pour bosser ici.

Le bilinguisme, est certainement un objectif à poursuivre, oui. Mais dans les faits le nombre de personnes parfaitement bilingue (JLPT N1) est assez bas comparé au nombre d’étrangers dans le pays.

Si vous regardez les chiffres des résultats du JLPT 1 pour 2017, 2016, vous avez seulement 11,000 personnes, par session qui ont reussi le JLPT 1 au Japon. A l’étranger, 20,000 personnes ont réussi l’examen. Mais ce n’est pas tout le monde qui vient au Japon d’une part.

D’autre part, ces chiffres sont parmis les plus hauts de l’histoire du JLPT. Le maximum de N1 réussi est probablement autour de 11,600 personnes en 2010 ou un truc comme ca. Tout en gardant à l’esprit que le nombre de candidat augmente d’année en année en même temps que l’intérêt pour le Japon.

Je reviendrais sur le JLPT après, parlons maintenant uniquement des gens qui sont comme vous et moi, français ou du moins francophone.

Quand je demande à des Français ou des francophones installés au Japon. Parliez-vous japonais avant de venir au Japon ? Un quart, ne parlaient nullement japonais, les trois quarts restants parlaient un peu, mais loin très loin de parler parfaitement.

Et pourtant, cela ne les a pas empêchés d’apprendre, et ensuite (ou en même temps pour certains) de travailler. À partir du moment où vous travailler au Japon, votre niveau de Japonais se trouve vite plafonné par les besoins quotidiens.

Une fois que vous parlez suffisamment bien, pour répondre à toutes les tâches quotidiennes de votre travail, vous ne faites plus vraiment d’effort pour parler mieux, ou apprendre de nouveaux mots, que vous n’utiliserez pas et donc que vous oublierez.

Du coup, la plupart des étrangers qui bossent au Japon parlent japonais, mais ne le maîtrisent pas à un niveau exceptionnel, souvent ils ont le N2 ou l’equivalent, mais pas plus… Ce qui ne les empêche pas d’atteindre des salaires mensuels à 7 chiffres…

D’ailleurs en parlant de japonais, les règles du JLPT ont changé depuis quelques années. Je m’en suis rendu compte l’année dernière sur le tard. Depuis quelques années, il faut avoir une note minimale dans les 3 matières.

La raison de ce changement ?

Beaucoup de candidats asiatiques, chinois et coréens notamment, obtenaient le N1 et N2, sans parler japonais… Ils obtenaient 60/60 où la note maximale de l’époque sur les kanji. Puis, ils se débrouillaient pour avoir 30/60 en grammaire. À l’oral, l’épreuve d’écoute, ils pouvaient se permettre d’avoir 0/60…

Et hop le N1 dans la poche, ça leur permettait de se faire embaucher plus facilement, etc. (ne me demandez pas comment ils faisaient pour passer les entretiens)…

Donc voilà, ne vous braquez pas sur le fait d’avoir un japonais PARFAIT ou même bilingue. Ce sont juste des termes « marketing » à mettre sur votre CV pour attirer l’attention. Une fois à l’entretien, vous vous débrouillez avec ce que vous savez.

Plus vous passez d’entretien, plus vous allez maîtriser l’exercice, plus ce sera facile de répondre aux questions, d’autant plus que ce sont tout le temps les mêmes qui reviennent.

Et si en plus vous continuez d’apprendre de votre côté, en étudiant, en regardant la TV, en parlant sous la douche ou devant votre miroir, en rencontrant des amis, en passant des entretiens. Vous allez bien finir par cartonner 2 ou 3 interviews qui vous ouvriront les portes du Japon.

Ne sous-estimez pas ce dont vous êtes capable d’accomplir en un mois ou en 3 mois. Laissez les recruteurs le faire à votre place, et ensuite montrez-leur un coup qu’ils n’auront pas vu venir.

Peace & Action
(。•̀ᴗ-)و ✧

Wilde.

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