- Vous voulez aller au Japon vivre la vie de vos rêves, mais vous ne savez pas quelle profession exercer ?
- Vous voulez travailler au Japon mais vous ne savez pas encore dans quoi ?
- Vous pensez à vous orienter en LLCE Japonais parce que c’est la voie la plus logique si vous voulez vous rapprocher de votre objectif ?
Vous faites peut-être une grave erreur et voici pourquoi…
LE JAPONAIS
D’après les dernières données il y a 127 millions d’habitants au Japon et environ 130 millions de locuteurs dans le monde.
Soit la 11e /12e langue la plus parlé au monde selon les classements :
Comme vous le savez déjà au Japon 98% de la population est native et donc apporter un bénéfice, une valeur ajoutée basé uniquement sur la connaissance du japonais c’est du suicide.
Vitesse d’apprentissage
J’en ai déjà peut être parlé, mais la vitesse d’apprentissage en université est extrêmement lente. En 4 ans vous atteignez un niveau suffisant pour travailler au Japon. Alors que vous n’êtes sensé faire quasiment que ça pendant 4 ans.
D’un autre côté vous avez des étudiants étranger au Japon qui eux n’ont qu’une année pour passer de 0 au JLPT 1 et intégrer le cursus universitaire juste après le lycée. Ils viennent d’Europe, d’Amérique, du Maghreb, du Machrek, du Caucase et d’Asie et tous intègre l’université japonaise l’année suivante. Sont-ils tous des génies ? On peut en douter sinon on aurait entendu parler des génies étrangers venus du Japon.
Ils ont tout simplement pas le choix ! Ils sont obligés d’apprendre et de suivre un rythme de travail qui les amène à se dépasser. Parce que pour eux 4 ans c’est beaucoup de temps et d’argent.
Hormis les asiatiques (énormément de chinois et de coréens payent de leurs poches !! Faut avoir les moyens !!), la plupart des étrangers sont boursiers l’état japonais. Le gouvernement ne veut pas payer 2 ans ou plus d’école de japonais et pour cause ça coûte de nourrir loger et amuser un élève pendant 1 ans. En moyenne 180 000 yens par mois soit 2,16 millions de yen (17 060€) par an par personne…sans compter les frais de scolarité…
Dans ces conditions il n’est pas question de chauffer les bancs pendant 4 ou 5 années pour atteindre la perfection. (Attention je ne vise pas les étudiants de facs japonais, je fais juste le constat du système en place)
Si vous aviez 1 an pour apprendre le japonais et 3 ans à 5 ans pour apprendre quelques choses de concret qui puisse vous servir à trouver un emploi bien payer vous refuserez ?
Le français Langue Etrangère (FLE)
De faite, le japonais tout seul ne suffit pas tout le monde le sait, c’est la raison pour laquelle nombreux sont ceux qui tombent dans le Français Langue Etrangère (FLE pour les intimes).
C’est excellent pour ceux qui ont la fibre professorale et qui souhaitent (au plus profond d’eux) enseigner le français. Mais pour ceux qui voient ça comme un trampoline qui va les mettre direct en poste au Japon ils risquent de retomber très mal à coter du trampoline, et voici pourquoi…
Le problème c’est que le Français est en perte de vitesse au Japon. Et que les postes de professeurs de FLE sont peu nombreux. Parfois très instable voir très précaire, si vous n’avez pas l’expérience, les diplômes, le bagou et le Japonais qui va avec l’aventure peu tourner court assez rapidement. Quand vous rencontrez des professeurs de FLE au japonais (c’est plutôt rare) ce ne sont souvent les plus mal lotis, c’est un fait.
Donc si prof de FLE n’était pas votre rêve au départ de tomber pas dedans par facilité car rien n’est facile (dommage on aimerait parfois …).
Quels sont les débouchés d’une fac de japonais ?
- Professeur de FLE comme on l’a vue
- Professeur de Japonais, il faudra poursuivre ses études tout de même M2 minimum
- Traducteur ou Interprète après une école spécialisé type ISIT il faudra avoir un bon dossier.
- Journaliste après une école de journalisme.
- Etc…il existe d’autre passerelle donc ma liste n’est pas exhaustive.
Donc dans tous cas l’anglais sera un atout utile voir indispensable. Si c’est vraiment le japonais qui vous tente et qui vous fait vibrer faites plutôt un LEA anglais/japonais qu’un LLCE Japonais a moins que l’anglais vous rebute. Dans tous les cas bossez votre japonais indépendamment des cours.
Wrap Up
En résumé si vous n’avez pas de but précis approchant les métiers mentionnés ci-dessus éviter de faire une faculté de japonais. A moins de faire un double cursus et d’avoir une formation diplômant à coté, vous y gagnerez plus à faire des études autres que japonais.
Vous pourrez apprendre le japonais tout seul sans trop de difficulté. La vérité c’est que les meilleurs élèvent des facs de japonais sont enfaîte des autodidactes. Car ils n’attendent pas que le prof dise :
« Bon on passe à la leçon 12 ! ».
Ils bossent systématiquement avec tout ce qui leurs tombent sous la main. Et c’est eux les rares profs de FLE qu’on retrouve au Japon quelques années plus tard. Les autres personnes que l’on retrouve n’ont pas étudié le japonais au départ (ou en double cursus et ont mis l’accent sur leur cursus non linguistique) comme les chercheurs, les ingénieurs, les contrôleurs de gestion, les cadres, etc… Les autres étudiant de japonais ayant abandonnées ou échouer ailleurs parce que trop pris par leur petit boulot en France ou ailleurs… 🙁
D’où le conseil d’apprendre le japonais en sous-marin 😉
Wilde.
PS: Il y a eu une suite à cet article… :
Le Piège de la Fac de japonais II
A lire absolument :
- Dois-je faire une fac de japonais
- Samedi au bord de la piscine…
- Le piège de la fac de japonais – II
- Apprendre le Japonais en 2017
- La Loi de l’UTILISATION
- En Avez-vous assez ? Assez De Ne Pas Parler Japonais ?
- Où trouver une école de langue au Japon et celle que je conseille ?
- Commencer par le plus difficile…ou le plus facile ?
- JOUR 3 – La Vraie Raison Pourquoi Certains Sont « Disciplinés »…
- 4 véhicules pour apprendre le japonais
Et que pense tu de LEA, contrairement a LLCE, LEA a pour vocation a contrario de son nom, de formé les étudiants au commerce international. A travers 2 ou 3 langues, du droit de l’économie te même de la civilisation, cela me parai tout a fait compatible avec la volonté de travailler au japon. De plus, cette fac étant ouverte, on peut avoir un champ très ouvert après la licence 3 avec des écoles de commerces, masters commerce international, logistique…De plus un grand nombre d’université ont des relations avec d’autres universités japonaises permettant de faire plusieurs mois d’études là bas. C’est le « paris » sur lequel je suis voué à partir, en étant consciencieux du fait que le japonais s’apprend en plus grande partie chez soie qu’en cours. Et j’avais une question pratique: L’espagnol est il utile au japon?
Salut Manuel,
Merci encore pour ce commentaire.
Pour le LEA je pense que c’est utile si on sait ou l’on veux aller. L’avantage c’est que au moins devant un recruteur on peux dire qu’on a fait autre chose que d’apprendre le Japonais pendant 3 ou 4 ans, on aussi fait de l’anglais et d’autres matières plus ou moins en rapport avec le commerce. Et surtout il y a despasserelle vers les écoles de commerce si on veux se spécialiser.
Pour ce qui est de l’espagnol c’est une excellente question. Je répondrais pour mon cas personnel. Ayant appris l’allemand au college/lycee je ne connais pas un traître mot d’espagnol. Donc cela ne me sert a rien (l’allemand et le français aussi d’ailleurs). En revanche, pour mettre enflammer les foules, pour mettre de la poudre aux yeux des recruteurs pendant les entretiens tous sert.
Par expérience je sais que tu peux tout réutiliser. Exemple la ou je bosse maintenant j’ai eu (en partie) mon entretien grâce a 3 phrases de Chinois. C’est trois phrases que j’avais apprise juste comme ca pour rigoler.
Donc tout dépends de ta chance et de ton bagou. Si tu tombe sur quelqu’un qui parle espagnol cela peut créer un lien particulier et appuyer en ta faveurs lors de la decision finale.
Conclusion si tu peux apprendre une langue en plus même le latin (il faut que ça te plaise quand meme ) n’hésites surtout pas fonce. Un jour tu récoltera ce que tu as semer.
Si je poursuit l’espagnol à la fac c’est avant tout parce que cela me plait. J’ai un niveau assez important, supérieur à la moyenne car j’étais en classe européenne espagnole au collège et j’ai continuer avec l’option DNL au lycée. J’ai eu la chance d’aller en Espagne à deux reprises dans le cadre d’échange et j’entretient encore des relations avec certains espagnols. Cela ne peut être qu’un atout car ce n’est aucunement un fardeau que de parler cette langue qui semble peut courante au japon et qui pourrai me permettre de me distinguer des autres. Encore une fois LEA permet de valider un niveau d’anglais, d’espagnol et de japonais ainsi que de bonne connaissance du monde de l’entreprise omniprésente dans le libéralisme japonais.
J’espère maintenant que l’université de Nantes améliorera ses liens avec les universités japonaise et en particulier celle de niigata car seulement deux places par ans sont disponibles pour pouvoir passer plusieurs mois en tant qu’étudiant là-bas. La probabilité que cela s’améliore reste assez élevé du fait du récent jumelage entre Nantes et Niigata, et là multiplication des échanges qui sont plus dans le cadre de l’art pour l’instant entre l’école des beaux arts de Nantes par exemple et certaines écoles d’arts et de mangaka de Niigata (on a put le voir notamment durant le festival des « utopiales » il y a quelques mois ou des mangaka japonais étaient présent pour exposer leur travail, la préparation etc…).
Merci en tout cas pour tes différents éclairages et tes articles de très bonne qualité , qui me seront bien utile dans mes expériences futures, en tout cas je l’espère au Japon.
« En moyenne 180 000 yen par mois soit 2,16 millions de yen (17 060€) par an par personne…sans compter les frais de scolarité… »
Bonjour, je veux faire 2 ans d’école de japonais ( nihongo-center) puis integrer un senmon-gakko (2 ans de +).
180 000 yen par mois me parait vraiment TRES exageré ! Je ne pense pas que ça soit aussi chere ! Surtout que vous dites » hors frais de scolarité ». C’est comme si je dépensais en France 1500 € par mois…
Attention, LEA c’est quand même particulier. Je veux dire par là qu’il ne faut pas s’y aventurer si on a comme seul but d’apprendre le japonais et qu’on ne sait pas ce qu’on veut faire d’autre.
En tout cas, c’était mon cas quand j’y suis entrée en 2005 (oui, je suis vieille). Il n’y avait pas de LLCE japonais dans ma ville, donc j’ai opté pour LEA anglais/japonais en me disant « travailler en entreprise ça ne me dérange pas ».
Grosse déception. J’ai détesté les cours de droit et d’économie, et même les cours d’anglais (langue que je maîtrisais déjà très bien à l’époque) ne m’ont pas plu. Je n’ai pas tenu six mois en LEA.
Je me suis réorientée vers un cursus Lettres Modernes. Aujourd’hui je suis traductrice littéraire anglais > français.
LEA signifie Langues Étrangères Appliquées. Le cursus est orienté vers l’entreprise, le commerce international, etc. Si c’est uniquement votre amour de la langue qui vous motive, et que vous n’êtes pas attiré par le droit et l’économie, réfléchissez-y à deux fois avant de vous lancer.
Bonsoir,
J’ai été très surprise de pouvoir enfin trouver un site qui répond à mes questions (certains ne sont pas clairs ou au mieux incomplets).Donc voilà je suis assez jeune (13 ans) et j’ai déjà beaucoup de projets en tête consernant le Japon. J’apprends le japonais en autodidacte, je me sers d’internet, de livres et la crème des crèmes, ma correspondante japonais. C’est une traductrice français-japonais , et on m’a proposé de correspondre avec elle alors j’ai saisis ma chance.Vous me dirze « Pourquoi est ce que elle fait un pavé alors que c’est bon pour elle, elle a de l’aide » Je vous écris car mes projets dont j’ai parlé précedemment sont que j’ai toujours voulu être prof de français au Japon. J’en ai parlé avec ma CO et elle m’ai envoyé faire bac français-allemand. Bref on s’est mal comprise du coup j’ai laissé tomber. Et il n’y a pas longtemps c’est que j’ai vu qu’il était possible d’apprendre jle japonais à la fac de langues d’Osaka. Et après avoir lu votre article,j’ai pris mieux conaissance de l
la Fle et du coup je ne sais pas si je dois aller au Japon et rester en france. Mais bon je ne vais pas me pertuber je suis encore jeune pour penser à mon avenir mais je préfère avoir une idée. Encore merci d’avoir lu mon petit pavé (si vous l’avez lu) et aussi merci pour vos articles instructifs