Ce n’est pas souvent que je propose d’article tiré d’autres sites. Mais je pense que cette interview est intéressant. Elle retrace l’expérience d’une japonaise ayant effectué une année de lycée en France.
Sur internet, il est assez facile de trouver des retours d’expériences de Français ayant été au Japon. L’inverse est plutôt rare. C’est pourquoi, j’ai décidé de le reprendre ici.
Bonne lecture !
L’esprit français et l’âme japonaise
Après s’être penché de près sur les caractéristiques de la société japonaise («Personne ne peut comprendre»), Trois Quatorze choisit de s’attarder sur la question scolaire. La venue en France d’Aïmi, ancienne participante au programme d’une année scolaire, ancienne étudiante à Sciences Po et aujourd’hui à l’IHEID de Genève, nous donne l’occasion d’établir un parallèle intéressant entre le lycée et le «Kookoo» et de lever, du même coup, le voile sur ce qui sous-tend deux cultures aussi éloignées que la française et la japonaise.
### Trois quatorze — Aïmi, tu avais 16 ans quand tu es arrivée en France pour la première fois. Te souviens-tu de la première impression que t’as laissée le lycée français?
Aïmi — Oui, une chose m’a frappée. Nous sommes allés directement en cours pour nous plonger sans transition dans le travail quotidien, dans l’ordinaire. Il n’y a pas eu de transition, pas de réunion…
### Trois Quatorze — Cela ne se passe pas ainsi au Japon?
Aïmi — Non. Il y a une cérémonie. Toute l’école se réunit dans le gymnase. Nous avons un discours du proviseur, une présentation. On expose le projet pédagogique pour l’année à venir, on prend des résolutions.
Trois quatorze — Comment as-tu interprété la chose?
Aïmi — Sur le coup, j’ai simplement été étonnée. Mais maintenant que je connais bien le lycée, je crois que cette façon de faire révèle la tendance très individualiste de l’école française et, au-delà même, de la société française. L’élève français pense avant tout à ses résultats, le professeur à ses cours, et chaque parent à son enfant. J’ai découvert par la suite qu’il n’y avait jamais de fête au lycée, jamais d’événement collectif.
Trois quatorze — Et au niveau de la pédagogie, comment peut-on traduire cela?
Aïmi — En France, tu vas à l’école pour étudier, un point c’est tout. Au Japon tu y vas pour travailler et pour appartenir à un groupe, pour rencontrer des gens, des amis. C’est un lieu de vie. Il y a beaucoup d’événements organisés par et pour l’école (cérémonie d’accueil, fête annuelle — avec stands, théâtre, musique — remise des diplômes, fêtes sportives, etc.).
L’idée au Japon est de former les jeunes en tant qu’individu et en tant que citoyen. On doit savoir que l’école publique japonaise telle qu’on la connaît est née au début du XIXè siècle pour former et alimenter les armées. Je crois qu’il reste des traces dans l’approche générale et dans la gestion de l’école. Dans le même ordre d’idée, j’ai été très étonnée qu’en France les profs arrivent à l’école pile pour faire leur cours et qu’ils s’en aillent aussitôt les cours terminés.
C’est inconcevable au Japon.
Chez nous, les profs arrivent vers 7h30 le matin. Le soir, ils restent après les cours, préparent des dossiers, les cours du lendemain, travaillent entre eux. Mon père est prof : souvent il arrive vers 20 h à la maison. Son école est comme son entreprise, c’est son lieu d’action.
Trois Quatorze — Il y a actuellement un débat sur les rythmes scolaires, qui rebondit d’ailleurs sur les horaires des enseignants. Il semble que le bien-être des élèves (équilibre des journées) ne soit pas compatible avec les conditions de travail des professeurs (heures de présence) ni avec les horaires. Que penses-tu de tout ça?
Aïmi — De telles polémiques sont tout simplement inimaginables au Japon (rires). La problématique n’est pas du tout la même pour les raisons que je viens d’évoquer (la question du nombre d’heures de présence des professeurs à l’école ne se pose pas) et parce qu’il n’y a pas de séparation entre les profs d’un côté et les élèves de l’autre. Tout le monde est dans le même navire : on avance ensemble dans une même direction. Et puis les rythmes ne sont pas du tout les mêmes.
Trois Quatorze — Comment est organisée une année scolaire au lycée?
Aïmi — Elle commence en avril et se termine en mars. Il y a trois périodes de vacances: une coupure d’un peu plus d’un mois l’été, une coupure de deux semaines au cœur de l’hiver et une autre d’une semaine fin mars, avant la reprise de la nouvelle année scolaire.
Trois Quatorze — Il y a donc nettement moins de vacances?
Aïmi — Oui. Et cela est d’autant plus vrai que les élèves japonais étudient pendant la période de vacances estivales! Car pour un Japonais, ce n’est pas « bien » d’être en vacances, il faut travailler tout le temps. On doit savoir qu’un citoyen ordinaire n’a que deux semaines maximum de vacances pendant l’année et qu’un Japonais sur deux seulement use de l’intégralité de ces deux semaines. Au niveau de l’école, il y a donc des cours supplémentaires proposés et mis en place au sein même de l’école.
Et qu’en est-il du rythme hebdomadaire et journalier ?
Aïmi — L’organisation de la semaine diffère peu de celle de la France. Le planning est établi sur une semaine, avec un emploi du temps qui varie de jour en jour, et se répète de semaine en semaine. Par contre les journées sont moins chargées pour les élèves : cinq à six heures de cours par jour (50 minutes en fait, entrecoupées de 10 minutes de pause).
On commence les cours à 9 h 00, mais on arrive à 8 h 30 pour assister à une petite réunion. On y évoque les objectifs et les temps forts de la journée ou les questions administratives.
La deuxième partie de l’après-midi est consacrée aux activités non académiques telles que le sport, le théâtre… Ces activités de clubs sont organisées au sein même de l’école. Et il y a aussi l’étude qui permet à certains de faire leur travail avant de rentrer chez eux. Les jeunes Japonais travaillent à l’école mais pas à la maison (ou très peu).
Trois Quatorze — Un mot peut-être sur les matières étudiées?
Aïmi — La première année de lycée — celle qui correspond à la Seconde — est généraliste. Ensuite les élèves choisissent de s’orienter soit vers la branche scientifique soit vers la branche littéraire. Il n’y a que ces deux possibilités. Mais contrairement à la France, la branche littéraire est la plus recherchée, et la plus répandue aussi, car elle offre plus de débouchés. Seuls ceux qui se dirigent vers les carrières purement scientifiques (profs de maths, biologistes, médecins…) optent pour la branche «Scientifique».
Trois Quatorze — Ce qui doit avoir une conséquence importante sur la société?
Aïmi — Oui, car au Japon, les métiers qui touchent au social, au politique, au juridique, mais aussi au business et au commerce, sont accessibles en priorité à ceux qui ont une formation purement littéraire. C’est donc la voie la plus classique de formation.
Trois Quatorze — Qu’en est-il des relations au sein du lycée ?
Aïmi — Le rapport que l’on entretient avec sa « classe » est très puissant. C’est très différent de la France à ce niveau. On est une quarantaine d’élèves et on passe une année tous ensemble. La classe est vraiment une petite famille, un monde clos, un monde de proximité.
On ne change pas de salle (sauf pour les cours très particuliers, comme le dessin ou la musique…), ce sont les professeurs qui se déplacent… On ne change pas de place non plus. On est assis toujours à côté de la même personne, sans que l’on ait donc choisi ce voisin.
Trois Quatorze — Cela n’est-il pas trop contraignant ?
Aïmi — Non, pas spécialement. C’est amusant d’ailleurs, parce que trois ou quatre fois par an, on demande au professeur de changer de place ; on organise alors un tirage au sort et on change tous de place pour la nouvelle période. Alors qu’en France, le système paraît plus libre et, au final, j’ai remarqué que les élèves ne changent jamais de place ; même quand ils changent de salle, ils reprennent tous la même position !
Je dirai qu’il est plus facile au Japon de développer des amitiés réelles et profondes avec les autres élèves. On est très proches et très solidaires.
C’est une force indéniable.
De la même façon, nous avons des relations beaucoup plus proches avec les professeurs que vous n’en avez en France. On leur parle en dehors des cours. On leur envoie et ils nous envoient des mails. Ils peuvent même nous inviter chez eux.Tout cela fait que les élèves japonais aiment bien aller à l’école, et ce quels que soient leurs résultats et leurs capacités académiques.
J’ai été très étonnée en arrivant en France de découvrir que les jeunes Français n’aimaient pas aller à l’école et surtout qu’ils n’aimaient pas leur école. Dès qu’un élève français a fini ses cours, il file à la maison. Pour lui, l’école est comme une prison ; et son but est de s’en échapper.
Trois Quatorze — Les élèves français qui partent étudier au Japon nous parlent souvent du fait qu’ils nettoient leur classe. Est-ce une réalité ou une légende ?
Aïmi — Ce n’est absolument pas une légende. Tous les jours de 15 h à 15 h 30 on fait le ménage. Et pas seulement notre classe. On est répartis en trois groupes : le premier groupe nettoie la salle de classe, le second les toilettes, le troisième la salle des profs, et on tourne chaque jour !
Trois Quatorze — C’est très étonnant pour nous Français!
Aïmi — Mais très ordinaire pour nous Japonais. C’est peut-être pour ça que les lycées français sont si sales. L’état des toilettes… cela m’a beaucoup choquée. Au-delà même des écoles, je trouve que la France est vraiment sale : la rue, les gares, le métro, les espaces publics. Au Japon on ne peut pas imaginer que quelqu’un colle un chewing-gum sous une table, jette un papier sur le trottoir ou fasse pipi dans la rue en plein jour !
Trois Quatorze — Cela nous ramène à ta première remarque sur le rapport au collectif et sur l’individualisme français! Cela nous amène à te poser cette question: «Pourquoi as-tu choisi la France?» et son corollaire: «Qu’est-ce qui t’attire aujourd’hui dans notre pays, au point d’avoir choisi d’y revenir?»
Aïmi — Mon père m’a orientée vers la France en m’expliquant que tout le monde parlait anglais et que c’était donc une bonne idée d’apprendre une autre langue. Pour ma part, à 15 ans, je rêvais d’être hôtesse sur Air Canada ! Alors il fallait que je parle anglais et français, cette voie me convenait donc très bien.
Trois Quatorze — As-tu regretté ce choix?
Aïmi — Non, j’ai appris à aimer la France. Ce qui est très appréciable dans votre pays, c’est la dimension critique. Vous critiquez sans cesse. Pour le meilleur et pour le pire. C’est par exemple la force de votre école ; vous y apprenez à argumenter, à discuter, à remettre en cause. Mais en même temps, c’est une faiblesse.
Je crois que c’est cela qui fait que vous ne respectez pas toujours les règles et que vous détournez le système. Je suis parfois choquée de voir comment les élèves remettent en cause les professeurs, au point souvent de ne pas les respecter. Et choquée aussi du comportement des professeurs qui ne respectent pas toujours les élèves, qui mélangent leur compétence (leur travail, leurs résultats) et leur être. Il suffit de lire un bulletin scolaire pour s’en rendre compte. On ne cherche pas assez en France à valoriser l’élève et à travailler sur ses compétences.
Trois Quatorze — Nous n’avons pas parlé du niveau scolaire. Laquelle des deux écoles te paraît la plus performante ?
Aïmi — C’est difficile de comparer car nos deux écoles n’ont pas les mêmes objectifs : en France on cultive le concept du « travailler bien » et au Japon celui «d’aimer travailler». La France développe plus la logique critique et le Japon plus l’apprentissage et la connaissance. Les résultats vont aussi dépendre des matières, mais je crois que globalement la France sera meilleure pour former des élites et le Japon meilleur pour former le plus grand nombre. On revient à cette idée d’une école-armée. Toujours cette notion de l’individu et du collectif. L’école reflète nos mentalités respectives.
Trois Quatorze — Et en même temps, elle les crée ces mentalités, n’est-ce pas ?
Aïmi — C’est un vrai dilemme. Le Japon aurait vraiment besoin de se pencher sur la formation de ces élites et sur la notion d’autonomie de réflexion, et la France aurait besoin de se pencher sur la notion de collectif. Il faudrait que tous les Japonais viennent passer une ou deux années en France et inversement, il faudrait que les Français connaissent l’école japonaise… Le fait de faire le ménage, c’est vraiment bien. Les jeunes Français devraient apprendre ça !
La force de nos deux pays c’est d’être si loin l’un de l’autre. Nous sommes vraiment aux antipodes. Nous sommes et restons exotiques l’un pour l’autre.
Trois Quatorze — Pourrais-tu aujourd’hui vivre en France sans retourner au Japon ?
Aïmi — Non, je n’arrive pas à imaginer cela. Il y a une âme particulière au Japon.
Trois Quatorze — Et inversement, pourrais-tu te passer de la France.
Aïmi — J’aurais du mal. J’aime bien l’esprit français. L’autre jour je voyais « Les Guignols » et « Le Petit Journal » à la télé et je réalisais que ce type d’émissions n’était pas concevable au Japon.
De la même façon, il faut savoir qu’on est très pudique au Japon. Avant de venir en France, je n’avais jamais vu une fille et un garçon s’embrasser dans la rue ! C’est si différent. Et puis je ne suis pas tout à fait la même ici et là-bas. Ici, par exemple, je m’exprime plus, je négocie… et je mets des boucles d’oreilles… et j’aime bien ça !
Article paru dans le Trois Quatorze n° 53
Source :
http://www.piefrance.com/trois-quatorze/reportages/esprit-francais-ame-japonaise/
A lire absolument :
- C’est la fin d’année, l’école est fini ! Yatta !
- Apprendre le Japonais en 2017
- Financer son voyage en donnant des cours de français au Japon ?
- Anniversaire : 8 ans de Japon
- C’est la rentrée !!!
- Financer ses vacances au Japon lorsqu’on est étudiant
- JOUR 3 – La Vraie Raison Pourquoi Certains Sont « Disciplinés »…
- 3 Trucs Pour Commencer 2017 Et Partir Vivre Au Japon
- Rencontre Franco-japonaise à Paris
- Voici comment les enfants japonais de 3 ans apprennent à lire et écrire
Plus ou moins. Elle a été dans un grand lycée. Dans le mien, on faisait le ménage dans notre classe. (au minimum un coup de balai et parfois, on vidait la classe pour la nettoyer de fond en comble) et on ne changeait jamais de classe, sauf en bio, physique, chimie pour les tp et pendant les cours de technique. Et on était souvent ensemble. Donc ça dépend des endroits en France et du type d’établissement en France.
Y’a effectivemment quelquechose que je regrette beaucoup dans le système scolaire français, c’est d’entasser les élèves, et de ne s’occuper que de la tête de classe, laissant ceux qui ont des difficultés dans leur faiblesse, au lieu de chercher a raccrocher les wagons. Comme il a été dit, un esprit plus collectif serait le bienvenu. Cependant, la France étant ce qu’elle est, je ne souhaite pas pour autant un système 100% japonais (qui n’arrivera surement pas). Parcontre le coup de l’environnement en sale état, je ne peux qu’approuver. Et pour la critique, je dirais qu’on en manque au contraire, qu’elle n’est pas developpée dans le bon sens, on critique, mais souvent on repète ce qu’une personne a dit, et ainsi de suite, au lieu de réfléchir par nous même. Les médias ont une trop grosse influence.
J’dirais plutot qu’on se calle trop sur le rythme du plus lent… exemple: ma fille de 8 ans en est toujours a rabacher combien font 2+2 alors qu’elle devrait apprendre les divisions… faut pas s’étonner apres si le niveau baisse continuellement… en forcant les eleves qui n’ont pas le niveau a passer d’année en année (car redoubler, c’est « mal ») on pourri tout le systeme…
Voici une belle preuve d’individualisme ! Le parent qui ne pense qu’à son enfant ! 🙂
tatouine a malheureusement raison : ma fille est la 1ère de sa classe de CP dans une classe constituée à l’exception de 2 enfants, d’enfants d’origine étrangère. J’ai demandé à l’instituteur quel serait le niveau de ma fille en fin de CM2, sa réponse a été très claire! Raison d’ailleurs pour laquelle tous les enfants « franco-français » de notre commune sont inscrits dans le privé…
Quelle a été sa réponse?
Les élèves doivent apprendre à travailler seul. Le plus tôt, le mieux. Les études sont censées les mener dans le supérieur et le choc primaire – secondaire puis secondaire – supérieur est grand. Autant approfondir les connaissances par soi-même.
Je ne vois pas ce que vous insinuez, dites moi si je me trompes mais vous voulez dire que si votre fille aurait un mauvais niveau en CM2 c’est à cause de 2 élèves étranger?
Je suis étrangère, j’ai eu un parcours normal comme les « franco-français » je n’ai jamais entendu ce genre de remarques. Aujourd’hui je suis en terminale ES.
Mais bon je ne suis pas sûre que c’est ce que vous vouliez dire donc dites moi si j’ai faux.
si votre fille bosse bien et paraît en avance, vous pouvez tout à fait envisager un passage anticipé, il faut l’accord de l’équipe pédagogique et de la psychologue scolaire. Aussi l’enseignant peut proposer un enseignement différencié.
Sinon pour le reste je ne comprends pas votre commentaire. il y a deux enfants allophone ? et alors ?
Je remarque que » redoubler c’est mal », surtout quand l’enfant est jeune. En arrivant fin collège/début lycée, c’est comme si ça devenait permis.
Après, je ne sais pas comment est la maternelle et la primaire aujourd’hui, mais même moi, qui ai 20ans, je me souviens en CE1, on apprenait à lire un livre de CP, et certains n’y arrivaient pas :/
J’aimerais beaucoup aller une année dans un lycée japonais!
Je ne suis pas complètement d’accord avec vous, notamment au niveau de la critique. Je pense que c’est au contraire un point qui est énormément développé dans nos écoles. On nous apprends à argumenter dès le collège, petit à petit. Quand je suis arrivé dans le supérieur, je me suis retrouver avec des chinois dans ma promo. Ils n’avaient jamais rédigé de dissertation où on leur demandait une critique construite ! Ils avaient une bonne mémoire, ils faisaient des calculs mentaux impressionnant mais avaient très peu d’esprit critique. Et cela a eut un réel impact sur leur séjour en France puisque 2/3 se sont fait arnaquer par des grandes compagnies.
Vision intéressante mais néanmoins un peu angélique en ce qui concerne l’école japonaise…j’aurais aimé qu’elle mentionne les harcèlements (Ijime) et les professeurs qui agressent sexuellement les élèves (ainsi que leur relative impunité)
C’est son expérience, crétin.
Et ça t’empêche de rester poli abruti ?
Le harcèlement ? Oui, comme ici, quoi ^^ »
Euh non, rien à avoir, le phénomène d’Ijime est bien plus grave au Japon qu’en France…
Je suis tout a fait d’accord, L’ijime, est une phénomène connu. Il est souvent représenté dans les manga ou animé.
J’aurais aimé connaitre son avis, et avoir une vision plus honnète de ce phénomène. Quelle est la réalité? Quelle ampleur ce phénomène prend t’il?
Cette jeune fille, essaie de faire la part des choses, mais on sent bien sont attachement et sa préférence envers sa culture ( c’est en soi normal) , mais j’ai lu pas mal d’articles, de témoignage sur l’ijime, et je pense que c’est un fait qu’on ne peut pas dissocié du système scolaire Japonais.
(Elle parle d’une grande famille, quand elle évoque sa classe, mais ça dépend pour qui.)
Elle dis aussi que le système japonais forme à la vie en collectivité et société. D’après ce que j’en sais. Les rejetés de la société, la pression au travail des salariés.. Tout ça commence avec l’ijimé .
Bref, je regrette que la question n’est pas été abordée.
Pour le » personne ne pisse dans la rue »…Osaka est different lol
Osaka c’est une ville américanisée xD qui est très sale d’ailleurs par rapport aux autres villes du Japon, pourtant Osaka possède plus de poubelles que dans les autres grandes villes tel que Tokyo ou Kyoto qui sont vachement plus propres. Je me suis promenée pendant 3h sans trouver de poubelle à Tokyo, et à Osaka des poubelles y’en a, mais elles débordent… C’est à ne plus rien comprendre xD
Il faut savoir que le système scolaire Français n’était pas aussi biaisé pendant les années 50. La faute a nos élites pour avoir fait de nos écoles des prisons. Les professeurs et les syndicats ne sont pas exempts de reproche non plus.
« il retrace l’expérience d’une japonaise ayant effectué une année de lycée au Japon » Non, elle l’a effectuée en France, autrement, ce ne serait pas très orignal 🙂
Il faut cependant relativiser les choses : tout dépend de la section scolaire a laquelle tu appartiens et a la politique d’etablissement du proviseur : j’ai été scolarisé dans un lycée ou tout etait different de ce que j’ai pu lire, en tout cas dans ma section (section technologique) : nous etions considéré comme beaucoup plus autonome que les éleves de classes générale, et du coup nous etions chargé d’organiser des evenements (sportif, sortie, theatre…) une a deux fois par mois pour tout le lycée ce qui permettais de rendre le lycée vivant, aux eleves (toutes classes confondus) de ce sentir appartenir a un groupe au sens élargie; et pour nous de nous sentir important et investit d’une certaine mission envers les autres élèves, profs/établissement. Dans ma section les liens avec les professeurs etaient privilégiés et il n’etaient pas rare de les retrouver en dehors de l’institution pour différents evenements. Tout ceci inssufflé par un proviseur qui avait pour vision que l’entraide et la proximité etaient les meilleurs motivateurs d’avenir.
Hélas, des lycées comme le tiens, je pense qu’il y en a peu :/. Je n’ai, personnellement, pas eu la chance d’être dans de très bon lycées – j’étais dans le pire du Val d’Oise, puis j’ai été déménagé…-, et ce genre d’évênements, je pense que tous les lycées/ collèges en auraient besoin ^w^
J’ étais pas très loin, a colombes, lycée. Maupassant, lycée de zus. C’est vrai que le fonctionnement de mon lycée etait exemplaire et bien trop rare, mais je voulais montrer que cela pouvait être quelques fois différent de ce qui est décrit.
Tu étais tombé sur un très bon lycée alors 🙂
Pour ma part, je suis tombé dans un des lycées décrit pas cette demoiselle… Et, à mon avis, il y en a peu des comme ça (surtout en moyennes et grandes villes )
Un article merveilleux et reflétant la pur réalité ! Je suis moi même étudiant français et je n’arrive pas à apprécier correctement mes études et par dessus tout mon lycée. Je trouve que le lycée Japonais est un exemple à suivre. Je vous remercie pour cette article vraiment instructif et qui me redonne espoir !
Sa conclusion, malgres le fait que tout le long de l’article elle parait donner raison à la pedagogie japonaise, c’est que chacun devrait s’inspirer de l’autre, bref, qu’il y a un juste milieu.. Je suis francaise et j’ai passée 2 annees au Japon etant enfant, dans une ecole japonaise et non francaise, europeenne ou internationale, je n’ai que de bons souvenirs, mais objectivement c’est une societe de lavage de cerveau, à la maternelle, les enfants ont tous la coupe de cheveux obligatoire et font tous la gym en rang comme à l’armee, je ne dit pas que c’est mal, mais le resultat est qu’ils forment de bons petits soldats qui ne l’oublions pas forme une des societe les plus depressive, ces pauvres japonais passent tres peu de temps avec leurs familles, meurent sur leur lieu de travail et ont un taux de suicide qui depasse les pays scandinaves qui eux peuvent se targuer d’avoir une vraie raison physiologique ( le manque de lumiere)
Tu pourrais faire quelque chose pour que ton lycée change. le chose ne viennent pas toute seule
Le point sur les classes est un trop généraliste. Dans mon lycée en France, nous restions dans nos classes et cela créait des liens forts aussi. J’ai passé 90% de ma terminale dans ma classe avec mes camarades (Nous étions 14 en L) on mangeait dedans, on passait nos récrés dedans, bref il y a eu des liens très forts, ce n’est pas typiquement japonais 🙂
14 en L ca laisse songeur
Je suis prof de philo depuis… Hum pas mal d’années! Très intéressant, ce témoignage japonais sur un lycée français. Reconnaissons que ça ne donne pas exactement envie de de devenir Japonais à 100%. Ce n’est d’ailleurs pas un but en soi. Moi je suis spécialement attentif à ce qui est dit de l’esprit critique rencontré en France par Aïmi selon ses dires. 1) Si effectivement c’était pour elle quelque chose de nouveau, je crains que ce soit mauvais signe pour la société japonaise (ce n’est pas un scoop sans doute), mais 2) je ne suis pas sûr que notre système français développe vraiment l’esprit critique, quoi qu’il prétende, en tout cas pas d’une manière globale: par exemple, j’essaie évidemment de le faire dans ma matière (encore heureux!) mais je me heurte fortement au bac, à APB, bref à un système qui incite à se demander si on a tous les atouts pour aller dans la « bonne » filière, mais hélas pas assez à réfléchir, développer ses capacités personnelles, être curieux, généreux, ouvert sur les autres. Ce n’est pas non plus un scoop…
témoignage très intéressant, merci.pour l’article
Je pense qu’il est inconcevable d’avoir quelques choses de semblable en France, du fait que la mentalité particulière des japonais particulièrement axé sur le travail et qu’un certain sens de l’honneur venant des samouraïs et de leurs histoire en général, font que ce sont les gens les plus stressés du monde. De plus ce que ne dit pas cet article c’est ce que font les élèves en échecs ( qui n’est pas concevable pour eux). Je pense que tout n’est pas rose et que l’avis ce cette Japonaise sur les lycées français n’est pas objectif (culture trop différente). Oui nos lycée ne sont pas parfaits, oui nous faisons des erreurs, mais il faut arrêter de regarder ailleurs surtout dans un pays où le contexte sociale est différent…C’est un non sens frisant le ridicule. De plus l’orientation de l’article pointe encore les professeurs et leurs temps de travail, alors qu’il est prouvé depuis longtemps que le publique à changer et que ce n’est pas pour cela que l’on travail moins.
En soit, c’est surtout la passion des enseignants pour leur métier qui est pointé du doigt. Ca se voit dans les pays scandinaves aussi. Si le métier était un peu plus revaloriser, que les élèves avaient un peu plus de respect, et qu’on devenait enseignant par passion et non par défaut, ça changerait déjà pas mal la donne.
à Yannick ! cela est l’oppinion d’un français, parlez-vous plusieurs langues cher Yannik ?
Heureusement que oui 🙂 Quatre dont deux couramment.
le monde est grande !
Et je vais arrêter cette idée préconçue que les profs sont des fainéants, car le métier a changer, on est les papas, grand frère, nous gérons en plus de nos matières respectives une jeunesse de plus en plus pommé. Faut t’il reformé les lycées, peut être…mais arrêtons de chercher des fautifs et surtout arrêtons les comparaisons ridicules
A la lecture de votre message il semble que les profs aient aussi de grosses difficultés avec la langue française.
Si vous voulez, en même temps, dans la passion de la réponse on peut s’oublier, l’humain n’est pas parfait, mais vous l’êtes apparemment. Donc si vous voulez corriger tout un forum, allez-y. Et pendant que vous y êtes, allez corriger tout l’internet.
Chaque pays sa mentalité, chaque pays gère sa jeunesse, je ne dit pas qu’il faut pas s’inspiré des autres, mais faut pas se tromper de voie. L’Humain n’est pas fait pour travailler, le plus dur c’est de l’y inciter.
quand j’ai fait mon BTS dans une maison familliale…c’était radicalement différent du lycée… c’est la seule fois ou j’ai vu les prof donner leur adresse email..voire leur n°de téléphone… c’est la seule fois aussi ou j’ai tutoyer un prof et encore mieux, boire une biere avec un prof!!! bon faut dire que l’on avais nettement plus de plombs dans la cervelles qu’un lycéens. il est rare aussi d’aller chez un prof pour qu’il nous aide a faire un rapport de stage!!! c’est pas tout a fait l’esprit nippon mais c’est pas loin!!
attention; en BTS, les étudiants sont généralement majeurs, ce qui n’est pas forcément le cas au lycée.
Un gros problème a mon gout c’est qu’a l’école française, certains ce moquent d’apprendre et font leur possible pour se divertir/ divertir les autres le tout dans l’irrespect le plus total, et qe chaque classe possède de tels élément pertubateurs, de plus les classes sont réparties en plusieurs petits groupes d’amis mais il n’y a aucune cohésion dans la classe et même on critiquent parfois même ça peut tourner a des moqueries vraiment blessantes entre groupes et je trouve cela vraiment regretable
Après l’école Française à un très gros défaut.
On nous apprend à faire une chose. C’est tout.
On nous apprend pas à être curieux, etc.
Et c’est triste ça.
Cet article est très pertinent! Merci de l’avoir partagé!
Si seulement Onizuka existait ! =P
Moi je veux les même lycée qu’eux! T^T
Sauf pour les vacance :p
De toute façon les mentalités des japonais sont vraiment meilleur à mont gout, eux au moins ils sont respectueux , quand je vois comment certain élèves de ma classe se permettent de parler à mes profs j’ai envie de me lever et de leurs en coller une! –‘
Je suis bien d’accord.Dans ma classe de 4e c’est pareil et ça donne une ambiance assez désagréable.
Étudiante en 1S, je pense que en effet le défaut majeur du système scolaire français est qu’on ne nous apprend pas à aimer ce que l’on fait, mais juste à savoir faire ce qu’il est écrit dans les programmes. On ne nous pousse pas à vouloir avoir un avis, une réflexion sur telle ou telle chose. Après cela dépend aussi des professeurs, et du lycée dans lequel on se trouve. Quand les professeurs ne sont pas motivés par ce qu’ils font, on peut se demander pourquoi les élèves le seraient…
Et puis pourquoi ces horaires 8H-18H? Pense t-on vraiment que de nous faire lever tous les matins à 6H30 nous aide à mieux travailler? Sans compter qu’on handicap les personnes qui font des activités extra-scolaires, ils n’ont que 2 choix:
-prendre sur leur temps de travail le soir
Ou – arrêter ce qu’ils font
Personnellement moi qui fait de la guitare classique depuis 9 ans, je ne peux pas espérer avancer dans ce domaine et acquérir un certain nombres de connaissance en y passant 10 min dessus par soir. C’est impensable!
Il est vrai que la plupart des élèves ne pensent qu’à rentrer chez eux le plus vite, considèrent les matières qu’on nous enseigne à l’école que comme des matières purement scolaire et que la moitié d’entre eux sèchent au moins une fois par mois ou du moins en ont envie (ce qui est mon cas mais ne l’a pas toujours été…).Mais comment nous en vouloir quand on voit ce système?
En France on est d’une manière générale trop replié sur soi-même depuis toujours ! L’école publique et l’école privée se font la guèrre et se sont les jeunes que cela concerne !
En lisant cet article, on a le sentiment que les Japonais ne vivent que pour l’école et le travail. Or la vie c’est tout ce qui n’est ni l’école ni le travail… Pas étonnant que les Japonais soient si perturbés…
Super article très enrichissant ! Et au fur et à mesure qu’on écoute cette jeune fille, on ouvre les yeux sur l’éducation française et comment elle pourrait être améliorée ! Il m’aura fallu attendre mes 18 ans pour partir au Japon, après mon année d’études
du Japonais je vais entrer dans une université Japonaise et je vais
surement subir un choc en voyant la différence entre la France et le japon.
Je suis plus ou moins d’accord avec ce que dit Aïmi .Je suis en 3e et je trouve que la description du lycée au japon est plutôt alléchante : les 5/6 heures de cours par jour c’est vraiment cool comparé aux 8/9 heures de cours sans options . Après on a le temps pour des activités ce qui , je trouve, favorise les amitiés .
Par contre , le fait de respecter totalement des profs ,même si ce sont des cons (vous m’excuserez) qui suivent à la lettre le programme national (qui , en passant ,est vraiment merdique ) de peur de l’arrivée de « l’inspecteur » , je trouve ça vraiment navrant et exaspérant . Je ne dis absolument pas qu’il faut utiliser la violence (comme dans certains lycées …) mais ,la critique ,si possible sans insultes , ne fait pas de mal , au contraire , elle aide à sortir l’asservissement latent qui plane dans le monde .
Les Japonais devraient , je pense , remettre en cause la sagesse de certains professeurs qui « sorte la vérité de leur bouche » .
Ah ! J’allais oublier sa remarque sur la saleté des rues , du metro etc en France !
Je ne sais pas où elle vivait , mais franchement c’est abuser de dire ça .
Alors ,j’entre avec l’esprit critique qui selon elle est une force (pour l’instant laissons la faiblesse de côté )pour la France . XD
Alors , Aïmi , vous pensez peut-être que les rues sont plus propres au Japon ?(que l’architecture et l’urbanisme sont plus beaux ?)
Et ces fils électriques qui pendent dans les rues ?
Et ces métros sans aucun charme et bondés où selon la « légende » il y a beaucoup plus de gens mal intentionnés qu’en France ?
Et ces petites ruelles pleines de poubelles dans les centres villes ? Ça ne donne vraiment pas envie .
Bon , je m’arrête là pour la liste sinon mon pâté de texte sera vraiment énorme (j’ai aussi l’impression d’être TROP critique ). XD
Mis à part tout cela cet interview m’a donné encore plus envie d’aller passer un an (ou plus) de lycée au Japon . Et puis ça fera une touche d’exotisme 😉 !
L’idée de l’article en soit est intéressante, nous raconter l’expérience et le point de vue d’une japonaise – culture diamétralement différente de la notre – sur notre société est significatif pour mettre en lumière les défauts du système français ( horaires importantes, manque de discipline, et j’en passe ). Cependant, je ne peux être d’accord avec les personnes qui pensent que le système français ne nous apprend que des programmes : bien au contraire. A mon sens, ce qui fait la force de la France – et c’est ce que nous dit l’interview – c’est cet esprit critique ( principe de la logique cartésienne et de la « tabula rasa » ), car ne l’oublions pas, le fait de critiquer notre propre système nous le montre déjà, chose qui serait quasi impensable au Japon. Une autre critique intervient dans cette interview. En effet, la vision japonaise, bien qu’honorable, n’en reste pas moins a parti pris car ces derniers n’ont pas cet esprit critique et donc n’ont pas cette capacité de remettre en question leur propre système et sur de nombreux points. C’est je pense ce qui fait le plus défaut au Japon et qui ne se limite pas qu’a l’école ( économie, société, santé, politique ). Un constat simple apparaît : si les japonnais on autant de mal a s’ouvrir au monde et a faire évoluer leur société c’est qu’ils restent campés sur de vieilles positions. Par ce dernier argument, je ne tient pas a dévaloriser la culture japonaise que je me mets a aimer, mais on peut accepter l’honneur, le respect, la hiérarchie, la culture et les traditions, y être profondément attaché, et en même temps, avoir suffisamment d’esprit critique, pour, quand il le faut, remettre en question des chose que l’on prend pour acquises mais qui ne cadrent plus avec la réalité ( opinion d’un élève d’école militaire ).