Travailler au Japon : Réveillez le clandestin qui sommeil en vous ?

Tokyo, le 8 mai 2016

Salut !

Désolé pour hier ! Je vous avais promis de commencer avec du concret et finalement, je me suis retrouver avec une épidémie de Gastro.

Tout le monde est au lit, ma femme, mes enfants. Je suis le seul rescapé… mais jusqu’à quand ?

D’ailleurs au Japon, on ne parle pas souvent de Gastro-entérite. Les japonais dénomme souvent la Gastro directement par le nom du virus. Et le plus souvent par celui du Norovirus (ノロバイラス).

Du coup, si vous êtes au Japon et que vous entendez parler de ノロバイラス , ne vous affolez pas. Il s’agit simplement d’une épidémie de Gastro, et non d’un truc mortel à la H1N1… quoi que, la Gastro peut être mortel si répétitive et non traité.

Entre nous, je sens que mes heures sont comptés. Avec toutes le couches rempli de bouillie… que j’ai changé ces derniers jours. C’est un MIRACE que je sois encore debout…

Donc avant que je me transforme en ballon de football…

J’aimerai aujourd’hui détruire un Mythe…

Travailler au Japon, c’est dur !

Travailler au Japon, ce n’est pas dur.
Ce n’est pas difficile.

En réalité, c’est comme partout.
Pour vous, travailler en France, ou dans votre pays est-ce que c’est dur ?

Si vous trouvez que c’est dur.

C’est dur par rapport à quoi ?
Par rapport à où ?
Où est-ce que vous trouvez que c’est plus facile ?
Avez vous déjà essayer pour affirmer que ça l’est ?

Quelques soient vos réponses, le fait est qu’il est toujours plus facile de trouver un emploi dans le pays où on a grandi.

Parce qu’on est dans le système, on sait comment ça marche. On parle la langue du pays, on y a parfois de la famille ou des amis qui peuvent nous dépanner pour trouver un truc. Même un truc de merde.

Donc de ce point de vue là, travailler là où vous avez grandi, c’est normal. C’est automatique.

Comment pouvez-vous imaginer être né dans un pays, y avoir grandi et ne pas trouver du travail.

C’est impossible.

Si vous ne trouvez pas de job dans votre pays ce n’est pas en Russie ou en Thaïlande que vous allez trouver !!!

Je ne dis pas ce que sera l’emploi de vos rêves, ni celui que vous méritez. Mais vous aurez un emploi. Vous ne pouvez pas faire autrement si vous voulez vivre décemment, sans être au crochet de vos parents.

Donc ça, c’est un premier point : trouver un travail dans le pays qui nous a vu naître, qui nous a vu grandir, c’est facile, c’est normal. Il n’y a pas d’autres options…

Maintenant, on peut constater que dans tous les pays développés, il y a des immigrés. Parmis ces immigrés, il y en a un certains nombres qui sont clandestins.

C’est à dire qu’il n’ont pas de papiers pour vivre légalement dans le pays.

Mais cela ne les empêchent pas non seulement d’y vivre, mais également d’y travailler et d’y payer des impôts.

C’est d’ailleurs souvent à ce titre, qu’il est possible pour eux, de régulariser leurs situations après un certains temps, dans un certain nombre de pays.

Par exemple en France, après 10 ans de clandestinités, vous pouvez faire votre demande de régularisation. En montrant bien, que vous n’avez pas fait de vagues pendant ces années, que vous avez bien payer vos impôts etc…

Parmis ces immigrés clandestins, un bon nombre ne parle même pas Français, ou la langue du pays en arrivant. Cela ne les empêchent pas de trouver du travail, cela ne les empêchent pas mener leurs vies.

N’oubliez pas ! Des clandestins, il y en a partout, en France, en Angleterre, au USA, au Japon,… dans tous les pays développés, et même sous développés…

La question que je vous pose, c’est qu’est-ce qui fait que ces gens y arrivent ?

Est-ce que c’est le fait, qu’ils arrivent ici à la nage ? Ou en risquant leurs vies, avec presque rien, sans diplômes, sans parler un mot, sans avoir de papiers, qu’ils arrivent finalement à vivre et à travailler dans ces pays ?

Qu’est-ce qui fait que eux y arrivent, et vous, vous n’y arrivez pas ? Qu’est-ce qui rend ces femmes, ces hommes et ses enfants plus fort que vous ?

Est-ce que c’est la guerre qui frappent dans leurs pays ?
Est-ce que c’est parce qu’ils n’ont aucun espoir de trouver du travail dans le leur ?
Est-ce c’est parce que tout leur village à cotiser pour payer leurs voyages, et qu’ils se doivent de réussir ?
Est-ce que c’est parce qu’en réalité ce sont tous des génies cachés, et qu’on assiste à une fuite des cerveaux massive sous couvert de guerres et de famines ?

Je ne connais pas la réponse…

Mais je sais quelque soit celle-ci, c’est de la merde !
Parce qu’il n’y aucune justification valable pour que ces gens réussissent et pas vous. Il n’y a absolument aucune justification, aucune excuse !

C’est gens n’ont rien, ils partent de -10, -100, et ils y arrivent, parce qu’ils se battent, parce qu’ils n’ont plus rien à perdre.

Ils ne se disent pas, « bah si ça ne marche pas je rendre au bled… »

Y a plus de Bled !!
Y a plus de pays !!
Y a plus de travail !!
Y a plus de maison !!
Y a plus de champs !!
Y a plus rien là bas !!!

Ils n’ont PAS LE CHOIX !!

Soient ils réussissent, soit ils crèvent de faim !!

Y a pas de retour possible pour eux !!
Y a pas d’excuses, pas de oui mais, pas et si ca ne marche pas…
C’est fini pour eux !!!

La seule issue, la seule option c’est de réussir là, ici et maintenant !

S’ils ne réussissent pas ils crèvent, et leurs familles avec eux !

Quand vous êtes dehors, avec ça dans les tripes, vous le chercher le travail ! Même si tout le monde parle le martien, vous le cherchez et vous le trouvé !

S’il faut parler le martien, vos premiers mots de martien, sont : « Bonjour, est-ce que vous avez du travail ? »

Les mecs sont entre la vie et la mort. Parce que même faire les poubelles, ca dure un temps. Si ils se font choper c’est la prison, c’est la déportation, c’est la fin du monde !!!

Vous voyez ce que je veux dire.

En débarquant en Europe, Amérique du Nord ou au Japon. Ces gens n’ont pas du tout la même mentalité que nous, plus avantagé…et c’est probablement ça, qui fait la différence…

Si vous leurs poser la question si vivre en France ou au Japon, c’est dur. Ils vous répondront que c’est plus facile que de mourir dans leur pays…

Maintenant, je ne vous invite pas à venir crever au Japon. Ou à essayer de rejoindre l’archipel à la nage et surtout pas sans papier…

Je veux seulement vous montrer la différence d’état d’esprit avec laquelle vous pouvez aborder le Japon. Surtout si vous avez des papiers, si vous parlez déjà un peu la langue, si vous avez des diplômes et de l’expérience…

Si tout de suite, vous vous dites vivre au Japon ce n’est pas plus difficile que de vivre dans n’importe quel pays en guerre.

Si vous imaginez, que c’est votre seule option. Que vous n’avez pas d’autres choix que de réussir. Qu’est-ce que cela changerait pour vous ? Qu’est-ce que cela changerait dans votre façon d’aborder le Japon ?

Vous savez, en venant au Japon, j’avais 3 plans :
– Plan A, je trouve un travail
– Plan B, je trouve pas, je fais un Baito tout en cherchant jusqu’à trouvé
– Plan C, je trouve rien, je reste jusqu’à trouver (même si je dois dormir à la rue…)

C’était mon plan.
C’était extrême, je sais.
Mais je ne me laissais pas d’options.
Je n’en voulais pas. La seule option, c’était de réussir. Point barre.

D’ailleurs, je me montais le cerveau avec des scénarios du style :

Et si j’avais fait mes d’études au Japon ? Aurais-je encore des excuses pour ne pas réussir à trouver un emploi sur place ?

Et si j’étais né au Japon en tant qu’étranger et j’y avais grandi ? Aurais-je encore des excuses pour ne pas trouver un emploi ici ?

Non ! Impossible !

Si je suis née et que j’ai grandi dans ce bled, même si je ne ressemble à rien, et surtout pas à un japonais. Je ne pourrais pas, ne pas avoir de travail !! C’est impossible que ca ne fonctionne pas !

En faisant, ce genre d’exercice, cela m’empêchais de sortir des excuses à con, comme quoi je n’allais pas trouver parce que je suis étranger…
Je n’allais pas trouver parce que je parle pas bien japonais…
Je n’allais pas trouver parce qu’ils n’ont pas besoin de moi…
bref toutes les histoires qu’on se raconte à nous même, pour ne même pas tenter l’aventure.

Aussi extrême et complètement absurde cette méthode soit-elle.
Elle a fonctionné.

Je suis venu. Même si je doutais. Même si je ne suis pas né au Japon, je n’y ai pas grandi, je ne parlais pas bien la langue…

En cherchant du travail avec la même résolution qu’un immigré clandestin, avec ma vie en jeu. J’ai forcé ma chance, et j’ai réussi à rester au Japon avec le Plan A…

Et si ca n’aurait pas fonctionné, ce serait le plan B, puis le plan C, puis le plan D,… Ainsi de suite, jusqu’à réussir.

Parce qu’une fois que vous savez ce que vous voulez vraiment, que vous êtes déterminé à mettre votre vie en jeu pour l’obtenir. Personne, ne peut vous arrêtez, ni l’immigration, ni un employeur, ni qui que ce soit.

Vous allez rencontrer des obstacles, des difficultés. C’est ce qui rend les challenges intéressants, et c’est ce qui nous fait grandir.
Mais il n’y a rien a part vous-même, à par ce que vous pensez qui peut réellement vous empêcher d’accomplir vos rêves.

Tous ce dont vous avez besoin pour commencer, c’est de voir le travail au Japon comme il est vraiment : possible pour vous, pour tout le monde, qui le veut, vraiment.

Si vous y croyez.
Si vous savez à l’intérieur de vous, que c’est possible, que vous allez y arriver.

Alors vous y êtes déjà. (^_-)v

C’est pour ça quand j’ai redécouvert Bruce Lee il y a quelques semaines. Je me suis dit Wow, il avait raison.

« The Possession Of Anything Begin In The Mind. » — Bruce Lee

À suivre…

Wilde.

Travailler au Japon : Réveillez le clandestin qui sommeil en vous ?

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